Je n'étais pas, alors, président de l'UCI, je ne peux donc que vous dire ce qui m'a été rapporté. À l'époque, le laboratoire de Lausanne avait publié des résultats positifs et négatifs. En cas de résultats positifs, l'UCI lançait une enquête, mais elle ne pouvait agir sur la base d'un résultat jugé « suspect » : dire que des soupçons pesaient sur un coureur nous exposait à un procès. Nous avons toutefois, au vu de ces éléments, ciblé Lance Armstrong lors du Tour de France 2001, en le testant dix ou douze fois, notamment pour détecter une prise d'EPO. À l'époque, le monde scientifique débattait encore de la validité des tests EPO et celui introduit par l'UCI en 2001 ne fut certifié que deux ans plus tard. En outre, les résultats n'étaient pas cohérents d'un laboratoire à l'autre, Châtenay-Malabry utilisant un critère de 85 % pour un résultat positif, tandis que le laboratoire de Lausanne appliquait un critère de 80 %.