Aujourd'hui, le règlement de l'UCI impose une période de carence de quatre mois. La règle des six mois précédait l'introduction du passeport biologique. Dès l'annonce de son retour, Lance Armstrong fut immédiatement inclus dans le groupe cible, et testé six ou huit fois avant de participer au Tour de France, son passeport biologique était parfaitement normal. Il se trouvait donc dans la même situation que les autres coureurs. John Fahey, le président de l'AMA à l'époque, soulignait l'intérêt extraordinaire que suscitait le retour de Lance Armstrong, y compris en termes de financements. Ce retour était un phénomène sportif inédit !
Il faut se remettre dans le contexte de 2001-2002 : les moyens antidopage de l'époque ne permettaient pas d'apporter une preuve définitive, or, contrairement à la police, nous ne pouvions agir sur un simple soupçon. Ce n'est que grâce aux enquêteurs fédéraux que l'on a obtenu des aveux. Le passeport biologique d'Armstrong était normal, nous l'avons donc autorisé à courir. Peu après, nous avons changé la règle du délai de carence pour tenir compte de l'introduction du passeport.