Intervention de Patrick Mcquaid

Commission d'enquête sur la lutte contre le dopage — Réunion du 5 juin 2013 : 1ère réunion
Audition de M. Patrick Mcquaid président de l'union cycliste internationale

Patrick Mcquaid, président de l'Union cycliste internationale :

J'ai demandé à l'AMA d'envoyer des observateurs indépendants lors du Tour de France 2010. Nous n'avons rien à craindre d'un regard extérieur sur notre travail. Le Tour de France est la manifestation sportive la plus importante et elle appartient au patrimoine de votre pays. C'est un événement intensif et stressant pour tous les participants, soumis à une forte pression médiatique. L'UCI emploie 350 commissaires antidopage, spécialement formés, tout au long de l'année ; il est normal qu'ils connaissent les cyclistes, mais ils ne vont pas pour autant les informer en amont d'un contrôle ! Que l'entourage des coureurs fasse le guet et reconnaisse la voiture du commissaire arrivant dans le parking de dans l'hôtel, c'est possible - le journal L'Équipe en a parlé. Cependant, lors du Tour de France, les équipes s'attendent en permanence à l'arrivée des contrôleurs ! On ne peut parler pour autant d'une proximité malsaine.

En cas de dopage, la première sanction intervient au niveau de la fédération nationale, qui est amenée à prononcer une peine contre son propre athlète : il peut y avoir conflit d'intérêts. Les délais sont effectivement longs. L'UCI souhaite créer une commission de première instance internationale ; j'y travaille depuis un an et ferai des propositions en ce sens d'ici dix jours. Une telle mesure a un coût mais devrait être gage d'efficacité.

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