Merci pour cette très bonne synthèse du rapport et de notre déplacement, qui a été dense mais équilibré. Il a permis de lever, pour ma part, certains a priori sur ce pays que je n'avais pas vu depuis de nombreuses années. J'ai été frappée par sa volonté de développement et par son développement, ainsi que par l'ambition de ce pays qui souhaite devenir l'une des dix premières puissances économiques du monde à l'horizon 2023. La jeunesse de la population est un atout ainsi que la volonté de travailler de la population : le temps de travail est, par exemple, de 45 heures hebdomadaires - nous n'avons cependant pas pu avoir de chiffres sur le salaire minimum, même si nous avons compris qu'il était relativement bas.
En dehors du volet économique, nous avons reçu une « volée de bois vert » au cours des différents entretiens sur les deux sujets qui fâchent : l'entrée de la Turquie dans l'Union -je trouve que le pays a encore beaucoup de chemin à faire en matière de droits de l'homme - et, surtout, la question du génocide arménien. Cette dernière question a même pollué certains des entretiens avec les responsables institutionnels turcs mais aussi avec la communauté d'affaires française. Cela ne me conduit cependant pas à regretter mon vote sur la loi adoptée par le Parlement en 2012 : à mes yeux, les Turcs doivent encore avancer sur cette question.