Notre débat m'interpelle : vous avez souligné qu'il ne s'agissait pas de discuter du génocide arménien et finalement le sujet revient en creux. On ne peut pas avoir un débat sur ce sujet en cinq minutes. J'assume mon vote en faveur de la reconnaissance du génocide arménien. Ce n'est pas parce qu'on discute de l'intérêt d'une relation bilatérale économique qu'on doit oublier ce que représente la France au niveau international notamment pour le soutien des droits de l'homme. La France devait intervenir sur la question du génocide arménien. Il ne faut par ailleurs pas oublier que l'UE impose la reconnaissance de ce génocide pour que la Turquie puisse adhérer à l'UE.
Ce qui me frappe c'est la jeunesse turque : 26 % de la population a moins de 15 ans. Mais 3 000 étudiants sont aujourd'hui emprisonnés. Il y a là un vrai problème démocratique.
À mes yeux, il faut aller vers une coopération économique renforcée avec la Turquie, avec un partenariat privilégié. L'indépendance énergétique du pays est un enjeu central : du fait de nos compétences dans le domaine du nucléaire, c'est un moyen d'échanges puissant.