J'aimerais comprendre la démarche intellectuelle qui conduit à remplacer la désignation directe de deux personnalités par les hautes autorités de l'État par la désignation par chacune d'un membre d'un collège. Comment les membres de ce collège seront-ils désignés ? Selon le bon plaisir de chaque président, ou en suivant les règles constitutionnelles de désignation des personnalités, qui imposent l'audition et la ratification par chaque commission, même à la majorité des trois cinquième négative ? Si c'est le bon vouloir des présidents de chaque assemblée, l'économie du texte sera détruite. Est-ce une amélioration par rapport à ce que propose le rapporteur ou l'amendement du groupe UMP, c'est-à-dire de conserver six personnes désignées sous le contrôle des commissions compétentes du Parlement, à la majorité des trois cinquième ou à la majorité absolue ? Vous dites qu'il vaut mieux que les chefs de juridiction ne soient pas membres du CSM ; certes, mais ils participent au choix des personnalités extérieures, qui le sont donc moins qu'il n'y paraît...