Intervention de Jean-Pierre Raffarin

Réunion du 4 septembre 2013 à 16h00
Débat sur la situation en syrie

Photo de Jean-Pierre RaffarinJean-Pierre Raffarin :

… entre ceux qui veulent la chute du régime de Bachar Al-Assad et voient dans l’intervention militaire un moyen d’y parvenir et d’autres qui craignent des répercussions pour l’ensemble de la région et redoutent que les islamistes accèdent, comme ailleurs, au pouvoir.

L’envoyé conjoint des Nations unies et de la Ligue arabe, M. Lakhdar Brahimi, a fait savoir que le feu vert du Conseil de sécurité était nécessaire.

Le Brésil, qui est une grande démocratie, a évoqué la violation du droit international que constituerait une telle action, si elle était engagée sans l’aval du Conseil de sécurité.

J’arrêterai là mon énumération, sans évoquer les positions de la Russie et de la Chine, qui sont connues de longue date.

Un tel isolement de la France, fait nouveau, est pour nous tous source d’une légitime et profonde inquiétude.

Bien sûr, la position de la France ne peut résulter mécaniquement de l’attitude adoptée par ses partenaires, aussi proches soient-ils, que ce soit dans le sens de l’intervention armée ou dans le sens contraire. Il s’agit toutefois d’un élément à prendre en considération, mais comme les positions de nos alliés sont différentes, contradictoires, c’est à la France, au Président de la République, « l’homme en charge de l’essentiel », selon l’expression du général de Gaulle, qu’il revient d’arrêter la position la plus favorable aux intérêts de la France et à la recherche de la solution la plus propice à la restauration de la paix et au respect de la légalité internationale. Le moment venu, le Président de la République devra expliquer à la nation sa vision de l’avenir sur ce tragique dossier.

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