Intervention de Jean-Pierre Raffarin

Réunion du 4 septembre 2013 à 16h00
Débat sur la situation en syrie

Photo de Jean-Pierre RaffarinJean-Pierre Raffarin :

Il est clair – on ne peut avoir aucun doute sur ce point – que le recours à l’arme chimique est fermement condamnable. Il est clair, également, que l’on ne peut laisser passer sans réagir l’utilisation d’une arme proscrite par le droit international. Cette violence est extrême, elle révolte nos consciences.

En effet, la France, membre du Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies, doit se sentir garante des traités internationaux. Elle ne peut donc rester les bras croisés face à leur violation manifeste.

Faut-il pour autant choisir la voie des frappes militaires pour « punir » celui qui est accusé d’avoir utilisé l’arme chimique contre sa population ? Le précédent irakien, que j’ai vécu en direct à Matignon, nous enseigne que la prudence et la vérification sont nécessaires.

Il est donc avisé de constater, quoique tardivement, que le rapport en cours d’élaboration des inspecteurs des Nations unies constituera l’un des éléments qui permettront d’attribuer internationalement les responsabilités, sans que la suspicion affecte la crédibilité de déclarations dont on sait bien qu’elles peuvent faire l’objet de manipulations.

L’histoire salue déjà la clairvoyance de Jacques Chirac, qui, en 2003, a protégé la France de l’« erreur irakienne », servant ainsi notre honneur international.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion