Je voudrais évoquer, pour conclure, la valorisation politique de la recherche. Dans le domaine des sciences sociales et de l'économie du développement, il ne suffit pas de produire une « bonne » recherche : celle-ci doit aussi avoir un impact et influencer les idées, qui finissent par influencer, plus ou moins lentement et directement, les politiques conduites. Les Britanniques l'ont parfaitement compris et les sommes considérables qu'ils consacrent en attestent. Leur force dans les institutions internationales, de Bruxelles à la Banque Mondiale en passant par le PNUD, est infiniment plus grande que celle de la France.