Ces responsables étaient très influencés par les travaux de recherche que nous avions menés au sein du Centre. Prenons l'exemple de la fiscalité, qui revêt une grande importance en Afrique (transition fiscale et augmentation de la part des impôts internes, etc.). A Dakar, le gouvernement a consenti un effort extraordinaire d'ajustement vers le haut des taux d'imposition, politique conduite en large partie par un directeur des impôts qui avait participé à notre programme. Il avait été très influencé par les enseignements dispensés par un des meilleurs spécialistes de la fiscalité en Afrique, Gérard Chambas, chercheur du CNRS qui travaille chez nous et auprès de la Banque Mondiale. Il a réellement donné lieu à un « héritier » de sa pensée. Peu de temps après la formation, l'étudiant devenu plus tard directeur des impôts du Sénégal nous a quasiment fait un cours et nous avions l'impression de réentendre un cours de Gérard Chambas. Ces personnes restent un an et sont, durant cette période, au contact des chercheurs. Ils réalisent des travaux d'étude et de petits mémoires, encadrés par un chercheur de notre centre, ce qui leur donne une bonne vision de la recherche. Ils ont aussi le droit de participer aux séminaires de recherche que nous organisons. Certains font aussi le choix de rester en France, même si nous ne les y encourageons pas.