Les thèmes des programmes de formation sont relativement stables (fondamentaux de la politique de change, politique fiscale, etc.), même si le contenu évolue chaque année en fonction des problèmes d'actualité. Les programmes de recherche d'un centre comme le CERDI constituent l'émanation, par les chercheurs eux-mêmes, de ce qu'il leur semble intéressant de faire, même si la direction du centre fixe de grandes orientations (microéconomie, macroéconomie, environnement, etc.). Dans un centre de recherche, les sujets de recherche sont choisis, pour une large part, individuellement, sauf en cas de réponse à un appel d'offres.
S'agissant de la FERDI, la situation est un peu différente. En tant que laboratoire d'idées, nous avons un programme, élaboré dans le cadre d'un contrat d'objectifs avec le Trésor et le MAE. Il s'articule autour de thèmes convenus à l'avance, tout en conservant une certaine flexibilité pour nous adapter à l'actualité. Si une réunion a lieu à Busan, il faut s'y préparer pour y dire des choses sensées, si possible différentes de ce que vont dire les autres. Une conférence a lieu régulièrement sur les pays les moins avancés. Nous avons un programme important dans ce domaine et nous avons créé un événement sur ce sujet.
Il y a un mois, nous avons organisé un événement à New York avec le ministère de la Coopération, le gouvernement du Burkina Faso et l'OCDE afin de nous exprimer sur les objectifs postérieurs à 2015 en matière de développement. Le risque est de voir les pays les plus vulnérables marginalisés. Nous avons donc insisté sur la nécessité de veiller à la place faite à ces pays dans cet agenda. Nous avons aussi un programme portant sur les nouveaux objectifs de développement. Il faut en ajuster le contenu au fil de l'actualité car c'est notre rôle de think tank. Cette approche est très différente de celle d'un laboratoire de recherche.