Je partage tout à fait ce diagnostic et c'est bien pourquoi j'ai voulu les Assises. La concertation, me semble-t-il, n'est pas allée assez loin et nous devons remettre l'ouvrage sur le métier ; votre mission sera donc, de ce point de vue, la bienvenue.
A l'échelon européen, la programmation conjointe progresse : nous en sommes à une coordination avec une quarantaine de pays hors UE, alors qu'il y a un an seulement, nous nous coordonnions pour seulement quatre pays pilotes. L'objectif, c'est de parvenir à coordonner nos calendriers et nos interventions dans soixante-dix à quatre-vingt pays.
Ensuite, notre organisation est originale : la France fait une grande place aux accords bilatéraux, nous disposons d'organismes de recherche dédiés, là où nos partenaires passent souvent par le système multilatéral. Nous devons faire de cette spécificité, une condition de notre succès, renforcer cet atout, et ne surtout pas le dénigrer, ni le banaliser. Pour ce faire, il faut le rendre plus cohérent et l'intégrer davantage dans les différents écosystèmes, dont ceux du Sud.