Il semble donc que cet amendement ait du mal à trouver le moment propice pour être intégré dans notre législation.
Maintenant, il va falloir que nous nous prononcions, et pas simplement au regard de la qualité du travail de nos collègues de la commission des affaires économiques, que je salue.
Je note que nous avons voté, il y a quelques instants, un amendement relatif aux produits pour lentilles de contact sans que cela ait suscité autant de discussions que les tests de grossesse. Faut-il croire que, dès lors qu’il s’agit d’innover en matière de sexualité et de questions intimes, il y a toujours une certaine réticence de la part des parlementaires ?
Pour ma part, je voterai cet amendement et j’approuve les divers arguments qui ont été avancés pour le justifier. En cas de grossesse non désirée, chaque seconde compte et il importe de réagir au plus vite pour la jeune fille ou pour la femme concernée. En effet, il n’y a pas que des jeunes filles qui font des erreurs de contraception, qui se retrouvent dans cette situation ; des femmes plus âgées sont confrontées à des grossesses non désirées. Au demeurant, il y a aussi des accidents de contraception qui ne sont pas le fait des femmes. J’aimerais donc qu’on s’épargne ici une discussion sur pourquoi et comment une femme se retrouve enceinte alors qu’elle ne l’a pas voulu ; d’une certaine façon, cela ne nous regarde pas…
Aujourd'hui, il existe des moyens médicaux – et qui demeureront tels – d’interrompre une grossesse très rapidement, bien plus rapidement qu’avant. Plus vite une femme sait qu’elle est enceinte, plus il lui est facile de recourir à ces moyens qui sont moins lourds et moins traumatisants pour elle.
C'est la raison pour laquelle il me paraît souhaitable de faciliter l’accès aux tests de grossesse.
Dans ma ville, les pharmacies ferment à dix-neuf heures, le supermarché ferme à vingt et une heures. Donc, on trouvera jusqu’à vingt et une heures des tests de grossesse. C’est une bonne nouvelle pour les femmes qui ont un doute sur leur état.