Les différents présidents du CNRS ont créé auprès d'eux un Conseil de politique européenne et internationale (CPEI). Il s'agit d'un groupe informel d'experts du ministère des affaires étrangères, du ministère de l'enseignement supérieur, de personnalités ayant une activité à l'international, afin de discuter des différentes opportunités, et des développements stratégiques internationaux.
Il y a quelques années, nous nous étions posé la question de savoir comment développer nos collaborations avec l'Inde, pays à très fort potentiel de développement scientifique, et il avait été décidé de mieux faire connaître la qualité de la recherche française aux institutions indiennes. C'est ainsi que nous avons choisi de mettre en place un bureau en Inde, afin de nous aider à repérer les difficultés et les différents partenariats à développer. Ce bureau a été établi au sein de l'Ambassade.
L'Inde dispose par ailleurs depuis vingt-cinq ans du Centre franco-indien pour la promotion de la recherche avancée (CEFIPRA), outil unique créé par la France, et maintenant copié, les Allemands ayant fait de même. Il s'est quelque peu rénové ces dernières années, pour devenir une sorte de carrefour de tout ce qui se fait dans le domaine de la coopération franco-indienne. Ce Centre s'est ouvert à différents types de programmes. L'INRA y héberge un de ses appels d'offres, et le CNRS - grâce à notre bureau - a monté, non sans peine, une UMI en mathématiques. Il a demandé au CEFIPRA d'héberger les fonds franco-indiens pour financer cette structure, dont nous gardons néanmoins l'évaluation scientifique.
Les difficultés résident dans l'immensité de ce pays, où il n'est pas toujours facile de repérer les partenaires, dont le tropisme va plutôt vers des pays anglo-saxons. La France n'est donc pas la première cible. Ils ne connaissent pas bien notre système, ni la qualité de nos chercheurs. En outre, leur administration est assez lourde, et on n'en comprend pas toujours les cloisonnements. Disposer de gens sur place est donc très utile.