En 2002, les premiers programmes d'ESTHER étaient fondés sur la coopération décentralisée, telle que menée par Angers au Mali ou Rennes au Burundi. Le CHU d'Angers, dont nous rencontrons les équipes demain, est en effet toujours actif à Bamako.
Les cofinancements sont plus rares. Nous finançons un programme de prise en charge des populations vulnérables de la prison de Bujumbura, conduit par le CHU de Nantes. Il s'articule à notre programme d'hygiène hospitalière au CHU de la capitale burundaise. Les partenariats entre Nantes et le Burundi, qui ne relèvent pas exclusivement du champ de la santé, mobilisent une personne à temps plein sur place.
La ville de Paris, qui consacre près de 2 millions d'euros par an à la lutte contre le sida, finance pour sa part des opérations au Tchad et au Sénégal. Elle sélectionne les pays éligibles à ses programmes en fonction de critères qu'elle définit préalablement, puis choisit les opérateurs chargés de les mettre en oeuvre. Elle travaille avec des associations de migrants de Paris et de sa périphérie. Ces expériences ponctuelles sont positives, mais l'articulation globale avec la coopération décentralisée pourrait être améliorée.