Une politique de développement doit être globale. Or nous sommes peu nombreux à adopter cette vision. Notre pays avait sur ce point un avantage, et nous devons le préserver. J'espère donc que vos conversations budgétaires avec la ministre Geneviève Fioraso seront fructueuses. Toutefois, même si tel était le cas, les efforts financiers seraient insuffisants dans un contexte d'accentuation de la concurrence mondiale.
Quand nos collègues et amis chinois agissent en Afrique, ils importent leur propre main-d'oeuvre, qui repart une fois les travaux réalisés. Les Français au contraire profitent généralement de ces réalisations pour y associer des partenaires locaux. Notre stratégie est la clé de la permanence de notre présence en Afrique, cette présence étant portée non pas par un passé révolu, mais par un avenir fondé sur un équilibre Nord-Sud. Par ailleurs, nous avons un intérêt primordial au développement de l'Afrique afin d'y dégager des opportunités de croissance que nous ne trouvons plus sur notre sol.