Et nous pouvons constater que la loi « Seguin » du 3 janvier 1991 a permis de développer un réseau de portage efficace sur la France entière. Pour présenter une vision prospective de l'aide à la distribution, il faut rappeler que l'aide ne va pas à celui qui porte mais à celui qui est porté, c'est-à-dire l'éditeur. L'opérateur du portage ne perçoit aucune aide à ce titre, mais bénéfice d'allègement de charges. Aujourd'hui, on évoque la prime à la mutualisation. Or, pour qu'une aide soit efficace, elle doit être universelle, lisible et neutre. Nous ne comprenons pas bien ce que signifie la prime à la mutualisation car cette dernière est déjà une réalité : la PQR acheminait quotidiennement 68 000 journaux nationaux en 2009 contre 90 000 aujourd'hui. L'intérêt économique commun est de développer du chiffre d'affaires sans qu'il y ait besoin d'aide. Pourquoi compliquer davantage le dispositif ?
J'estime qu'une aide au portage juste, transparente et efficace doit être une aide à l'exemplaire porté et, à terme, une aide unique à la distribution versée directement aux éditeurs, réservée exclusivement à la presse IPG, et se substituant aux régimes différenciés existants « portage - Poste ».
Je n'évoquerai pas la distribution au numéro car la PQR entretient ses 60 000 points de vente en dehors du système coopératif et de Prestaliss.