directeur général-adjoint du groupe La Poste, directeur général du courrier, président de SOFIPOST. - Tout à fait. Troisième élément, La Poste préconise l'application de l'accord de 2008 entre l'Etat, la presse et La Poste, jusqu'à son terme fin 2015. Il s'agit d'un accord unanime et équilibré entre tous les acteurs : La Poste a pris des engagements d'économie et de qualité de service, la presse a accepté des augmentations tarifaires significatives contre le maintien d'un système d'aides large et l'Etat a accepté de s'engager sur la durée, soit sept ans, pour une aide passant de 240 millions d'euros à 180 millions sur la période. Les efforts consentis dans cet accord sont soutenables, progressifs et conformes à deux priorités politiques : l'aide postale est universelle, lisible et neutre, sans pour autant être indifférenciée. La preuve en est qu'il existe trois catégories de tarifs selon les familles de presse :
- les quotidiens à faibles ressources publicitaires paient 16 % du tarif universel ;
- c'est 35 % pour la presse d'information politique et générale ;
- et 57 % pour les autres titres.
J'ajoute que ce système permet une péréquation tarifaire au bénéfice des zones peu peuplées.
Symétriquement, nous pensons que toute remise en cause de ces accords avant leur terme serait déstabilisatrice.
Bien entendu, La Poste est disponible pour participer activement aux étapes suivantes et à toute évolution du système. Nous proposons trois conditions initiales pour aborder cette réflexion :
- la progressivité et la prévisibilité sur le long terme est la seule méthode raisonnable pour faire évoluer le dispositif ;
- La Poste partage la conviction qu'un portage multi-titres, rentable, avec un modèle social et responsable, est possible au moins sur la moitié du territoire ;
- nous devrons également étudier la question du surcoût spécifique aux zones peu denses car c'est un point important de l'équilibre du système.