directeur-général adjoint du groupe La Poste, directeur général du courrier, président de SOFIPOST. - Le portage mono-titres couvre actuellement tout le territoire, sauf les zones les moins denses. L'enjeu est aujourd'hui de démontrer la viabilité d'un portage multi-titres - qui concerne plusieurs quotidiens - et multi-format - qui concerne les quotidiens et les magazines. A la Poste, nous sommes convaincus, comme les éditeurs, que le portage constitue une réponse à la crise de la distribution de la presse. C'est l'objet de la création de Neopress en 2007, filiale à 100 % de La Poste, opérateur multi-titres et multi-format. Si nous avons fait la preuve que cela fonctionne dans les zones denses (essentiellement Paris, l'Île-de-France et Lyon), la démonstration reste à faire dans les zones moins denses. Cet opérateur porte une dizaine de quotidiens (20 millions par an) et 4 millions de magazines. Il répond au niveau d'exigence élevé de la clientèle. Il repose sur un modèle social salarial, et un modèle économique dans lequel, hors frais de structure, nous sommes maintenant à l'équilibre. Pourtant, Neopress ne reçoit aucune subvention, n'étant pas une filiale d'éditeur. Tous ses résultats exigent des investissements lourds en systèmes d'information. Le modèle salarial se prête mieux, à mon sens, au portage multi-titres. Sans l'étendre à tout le territoire, une mobilisation générale permettrait de couvrir une fraction plus importante du territoire français.