Certains d'entre nous sont très concernés, d'autres moins, mais l'intervention de M. Collombat ne doit pas être passée par pertes et profits.
C'est aujourd'hui le vingt-cinquième anniversaire des inondations de Nîmes, que j'ai vécues en tant que directeur général des services. Il y a eu des morts, et des dégâts considérables. Nous avons été parmi les premiers à prendre, si j'ose dire, le taureau par les cornes, car il s'agit d'un vrai problème, qui revient périodiquement dans nos contrées. J'ai beaucoup apprécié le travail de la mission présidée par M. Nègre, et dont le rapporteur était M. Collombat, que j'ai accueillie dans le Gard et accompagnée sur le terrain. Il est paradoxal qu'une collectivité qui agit soit mise en cause pécuniairement. Par exemple, notre conseil général entretient les digues du Rhône ; comme elles sont bien entretenues côté Gard, les inondations ont eu lieu côté Bouches-du-Rhône. On nous l'a reproché : devrons-nous payer deux fois, pour les digues et pour les inondations ? On ne peut pas renvoyer ces questions d'un revers de main. Je remarque d'ailleurs qu'à l'exception de M. Collombat, les signataires d'amendements ne sont pas du Gard, de l'Hérault, des Alpes maritimes ou du Var.
Ce matin, dans le premier train, je lisais le Midi libre, qui consacrait dix pages aux inondations d'il y a vingt-cinq ans. À l'époque, sans portables, nous ne savions pas ce qui se passait. Aujourd'hui encore, dès qu'il y a un gros orage, les gens tremblent. Le Gard est en avance sur d'autres départements, parce qu'il a plus souffert que les autres. Mais il n'y a pas le cadre national et les ressources pour faire face à ce problème. Aujourd'hui, sur ce sujet comme sur d'autres, heureusement que l'Union européenne et le Feder sont là.