Intervention de Brigitte Gonthier-Maurin

Délégation aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes — Réunion du 3 octobre 2013 : 1ère réunion
Questions diverses

Photo de Brigitte Gonthier-MaurinBrigitte Gonthier-Maurin, présidente :

Je voudrais maintenant vous présenter des orientations possibles de nos travaux pendant la session qui commence.

En ce qui concerne le thème à choisir pour nos travaux annuels, je souhaiterais que dans un premier temps, notre bureau ait un échange de vues sur les sujets envisageables. Je propose pour cela, si cela vous convient, un petit-déjeuner qui pourrait avoir lieu le 17 octobre à 8 h 30. Puis ces thèmes feront l'objet d'un débat en réunion de délégation.

En attendant ce débat, je suis déjà en mesure de vous proposer deux orientations de nos travaux.

La première pourrait nous occuper jusqu'à la fin de 2013. Il s'agirait de mettre à l'honneur la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, à laquelle, comme vous le savez, la date du 25 novembre est dédiée. Le thème des violences faites aux femmes pourrait donner lieu à quelques auditions et tables rondes, essentiellement avec des organisations non gouvernementales (ONG) et des associations.

J'aimerais que la présentation des travaux de la délégation ait lieu à une date proche du 20ème anniversaire de la déclaration de l'Organisation des nations Unies (ONU) sur l'élimination de la violence à l'égard des femmes : ce texte a en effet été adopté par l'Assemblée générale de l'ONU le 20 décembre 1993.

Ces auditions et tables rondes, et le document de la délégation qui les conclurait, seraient donc notre contribution à la fois à la commémoration de la journée du 25 novembre et à l'anniversaire de l'adoption d'un texte international qu'il faut saluer.

Le thème des violences à l'encontre des femmes est particulièrement vaste : nous sommes donc obligés de nous centrer sur une problématique assez précise. Je vous soumets, entre autres possibilités, l'idée des violences faites aux femmes dans les territoires en situation de conflit, mais nous pouvons préciser notre projet dans les semaines qui viennent.

Si d'autres sollicitations nous parvenaient pour la journée du 25 novembre 2013, nous pourrions les intégrer.

Même si ces sujets peuvent paraître à certains un peu « rebattus », leur gravité nous impose de ne pas affaiblir notre vigilance et de donner un signal fort de notre implication à toutes les associations qui ont fait de cette lutte leur quotidien.

Ces travaux pourraient donc se dérouler entre la mi-novembre et fin décembre. Je vous propose que la présentation de notre rapport ait lieu, par exemple, le mercredi 18 décembre 2013.

J'en viens à une autre orientation de nos travaux qui pourrait nous conduire jusqu'à la fin du mois de mai 2014, et pour laquelle je voudrais recueillir votre sentiment.

Comme vous le savez, le Sénat a adopté, le 28 mars 2013, une proposition de loi de notre collègue Jean-Jacques Mirassou, signée par les membres du groupe socialiste, afin d'instaurer une Journée nationale de la Résistance, et de fixer cette journée à la date du 27 mai, jour où Jean Moulin a réuni pour la première fois le Conseil national de la Résistance. Cette proposition de loi est devenue la loi du 20 juillet 2013.

Le Sénat se doit donc, je crois, d'organiser un événement important pour participer à la première commémoration de cette journée nationale, le 27 mai 2014.

Je vous propose donc que notre délégation organise un colloque sur les femmes résistantes à l'occasion de cette journée. L'après-midi du 27 mai 2014 pourrait donc lui être consacrée. Si ce projet reçoit votre aval, la publication des actes du colloque se fera sous forme d'un rapport de la délégation.

Il me semble que ce colloque pourrait être l'occasion de réunir au Palais du Luxembourg des spécialistes du sujet, venus notamment du monde de l'Université, mais aussi des témoins de cette période - ou plutôt, malheureusement, leurs descendants -. Ces rencontres pourraient porter, entre autres thèmes, sur la vie de ces héroïnes après la Libération : vous savez qu'un certain nombre d'entre elles a siégé au Conseil de la République, au début de la IVème République. L'évocation de leur engagement dans la vie politique - et nous savons que pour la plupart de ces femmes, cet engagement a été bref - pourrait être l'occasion d'un dialogue entre des historiens et nous, les sénatrices et sénateurs, de manière à rendre ce colloque interactif.

Il pourrait être d'autant plus interactif que je salue en Corinne Bouchoux une spécialiste du sujet... Ma chère collègue, nous connaissons tous votre discrétion, mais votre expertise serait très utile à la délégation.

Je vous proposerai, dans les prochaines semaines, de revenir au cours d'une réunion sur les thématiques à aborder pendant ce colloque et sur son organisation.

M. le Président du Sénat sera sollicité pour parrainer cette manifestation pour lui donner l'éclat qui convient.

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