Intervention de Jacques Mézard

Réunion du 8 octobre 2013 à 14h30
Lutte contre la fraude fiscale et la grande délinquance économique et financière – procureur de la république financier — Article 15

Photo de Jacques MézardJacques Mézard :

Je souhaite faire quelques observations pour répondre à M. le rapporteur, qui a rapidement dit que la commission donnait un avis favorable aux amendements tout en nous expliquant pourquoi il ne fallait pas la suivre. C’est de bonne guerre, même s’il s’agit d’une pratique que nous contestions ensemble, il n’y a pas si longtemps, dans d’autres circonstances…

À mon avis, ce procureur financier n’est vraiment pas une bonne idée. Certes, nous avons une architecture judiciaire qui mérité d’être améliorée et nous sommes même conscients de l’obligation qui s’impose à nous dans un certain nombre de cas. D’ailleurs, madame le garde des sceaux, vous défendez actuellement un certain nombre de projets, issus de travaux de différentes commissions, sur lesquels il est possible que nous ayons le même avis.

Mais pourquoi vouloir créer ce procureur financier ? Soyons clairs : il s’agit non pas d’un affichage, ce qui serait un peu caricatural de ma part, mais d’un message !

C’est d’ailleurs ce que vous venez de nous dire : il faut que les citoyens sachent où et qui appeler ! Madame le garde des sceaux, quand j’entends cela, je suis très inquiet. Dire que l’on crée un procureur financier pour qu’il y ait un numéro de téléphone qui puisse être appelé est un argument en termes de procédure pénale qui me laisse confondu.

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