Intervention de Robert Tropeano

Réunion du 10 octobre 2013 à 15h00
Questions cribles thématiques — Situation des universités françaises à l'heure de la rentrée 2013

Photo de Robert TropeanoRobert Tropeano :

Monsieur le président, madame la ministre, mes chers collègues, je souhaite évoquer aujourd’hui le dossier de l’université Montpellier-III et l’annonce de la possible fermeture de son antenne située à Béziers lors de la prochaine rentrée universitaire. Cette fermeture menacerait les 700 étudiants qui la fréquentent pour suivre les huit formations qui y sont dispensées. Autant dire que l’application d’une telle décision fragiliserait l’équilibre territorial de l’ouest héraultais.

L’université de Montpellier-III se trouve dans une situation financière difficile, accusant un déficit structurel de 3 millions d’euros. Depuis l’adoption de la loi relative aux libertés et responsabilités des universités, le transfert de la masse salariale, qui représente 90 % des budgets des établissements, s’est opéré de manière brutale. Aujourd’hui, plusieurs universités vous disent, madame la ministre, qu’elles sont en déficit. La situation de Montpellier-III n’est donc pas un cas isolé.

La sous-estimation de la masse salariale, à l’époque de la mise en œuvre de cette réforme, et l’augmentation de 70 % en cinq ans du nombre des étudiants boursiers sont des facteurs déterminants dans les difficultés rencontrées.

Compte tenu des engagements forts pris par le Président de la République en faveur de la jeunesse et des récentes déclarations que vous avez faites sur le maillage des pôles universitaires implantés dans des villes moyennes, il est inconcevable que cette décision de fermeture puisse être actée.

N’avez-vous pas dit, lors d’un récent déplacement, « nous voulons des universités qui soient toutes performantes, chacune à sa manière, et qui offrent des formations de proximité d’un très bon niveau de qualité pour tous nos jeunes » ?

Toute la communauté éducative, tous les étudiants de la région, mais également les collectivités territoriales, qui ont consenti des efforts importants, attendent vos décisions sur ce dossier.

Madame la ministre, comme vous le souligniez très justement, toute réforme nécessite concertation. Tel ne fut pas le cas lors de la mise en place de la réforme portant sur l’autonomie des universités. Aussi pouvez-vous nous donner connaissance des premiers éléments de diagnostic établis par l’audit actuellement réalisé ? Par ailleurs, quelles dispositions entendez-vous prendre pour assurer la pérennité de l’antenne universitaire de Béziers ?

Il convient d’apporter une réponse non seulement aux étudiants, mais également à Mme la présidente de l’université de Montpellier-III, qui, lors d’une réunion à Béziers, a fustigé l’attitude du Gouvernement en déclarant que les chiffres donnés par le ministère étaient faux, ce que je ne crois pas.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion