Intervention de Geneviève Fioraso

Réunion du 10 octobre 2013 à 15h00
Questions cribles thématiques — Situation des universités françaises à l'heure de la rentrée 2013

Geneviève Fioraso :

Je vous remercie, madame la sénatrice de votre question, qui me permet de rappeler que la réussite étudiante est au cœur des priorités de ce gouvernement et de la loi relative à l’enseignement supérieur et la recherche votée en juillet dernier. Nous savons bien que les conditions de vie, en particulier les conditions de logement, comptent pour beaucoup dans la réussite des étudiants.

Vous l’avez dit, les loyers représentent 55 % du budget des étudiants en région, et jusqu’à 70 % à Paris. Autrement dit, une fois le loyer payé, l’étudiant n’a plus grand-chose pour se nourrir, accéder à la culture ou au système de soins ou faire du sport, bref tout ce qui contribue à la réussite des études.

Ces dix dernières années, il avait été prévu, au titre du plan Anciaux, 70 000 réhabilitations et 50 000 constructions. Entre 2007 et 2012, avec 36 000 réhabilitations, c’est à peu près la moitié de l’objectif qui a été atteint ; quant aux constructions, c’est beaucoup moins encore, puisque seulement 19 000 logements ont été réalisés.

Le Président de la République m’a fixé une feuille de route ambitieuse de 40 000 logements sur cinq ans. Nous en avons déjà identifié 30 000, à la suite d’une mission confiée au préfet Marc Prévot, dans le cadre, d’une part, des plans Campus, que nous avons débloqués en fluidifiant et en diversifiant les procédures, avec la fin du « tout PPP », d’autre part, des contrats de projets État-régions, que nous relançons, et, enfin, d’un levier supplémentaire accordé au CNOUS : ce ne sont pas simplement 20 millions d’euros qui lui ont été affectés, mais 20 millions d’euros de plus par rapport aux 70 millions d’euros que le CNOUS avait obtenus précédemment. Nous avons augmenté de 7 % le programme « Vie étudiante » du budget. Nous avons également dégagé 400 millions d’euros nouveaux, sur trois ans, pour les bourses.

C’est un effort historique, comme l’ont reconnu les présidents des organisations d’étudiants eux-mêmes, et vous savez qu’ils ne sont pas tendres et qu’ils se montrent, à juste titre, assez exigeants. Cette somme constitue un premier pas vers l’allocation d’études que nous nous sommes engagés à mettre en place en cinq ans.

Nous avons donc consenti des efforts en faveur du logement et du revenu des étudiants, pour leur permettre, notamment, de travailler moins. On sait en effet que, au-delà de quinze heures par semaine, ils mettent en danger leurs études. Nous avons livré, dès cette rentrée de septembre, 8 500 logements, la moitié en réhabilitation, l’autre moitié en construction.

Tout cela devrait contribuer fortement à la réussite des étudiants.

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