Madame la sénatrice, je suis allée à Boulogne et que j’ai rencontré, en compagnie de mon collègue Frédéric Cuvillier, la communauté universitaire. Nous nous sommes également rendus à l’IFREMER, l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer. J’ai pu mesurer à quel point les entreprises, les universités et les laboratoires de cette école d’ingénieurs travaillaient ensemble dans des domaines très divers, non seulement dans l’agroalimentaire ou dans des domaines relevant du Campus de la mer – appellation prise par les quatre sites de formation de la Côte d’Opale qui se sont associés –, mais dans bien d’autres, que j’ai d’ailleurs découverts à cette occasion, par exemple celui des cosmétiques.
Tous travaillent de manière très naturelle avec les entreprises. C’est dire que le partenariat avec ces dernières via la taxe d’apprentissage doit pouvoir se développer, ce qui implique d’accroître le nombre de jeunes en alternance. À cet égard, je veux dire ici que je crois beaucoup à l’alternance pour la réussite des étudiants. D’ailleurs, l’ULCO connaît dans ce domaine un taux de réussite supérieur de dix points à la moyenne. L’école d’ingénieurs que vous citez doit donc se rapprocher d’un centre de formation des apprentis. Dans le Nord – Pas-de-Calais, la plupart des formations en apprentissage dans l’enseignement supérieur sont gérées par le CFA Formasup, qui a l’habitude de travailler avec des organismes de formation divers.
Pour répondre à l’augmentation des effectifs, il existe les contrats de site. Le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche aura à cœur de donner les moyens nécessaires à cette université, à cette école d’ingénieurs pour leur permettre de continuer à insérer durablement leurs étudiants dans ce territoire, dans cet écosystème doté d’une dynamique qui lui est propre et que j’ai pu mesurer de visu. Car assurer la réussite étudiante, c’est aussi assurer l’insertion professionnelle des étudiants !