Intervention de Geneviève Fioraso

Réunion du 10 octobre 2013 à 15h00
Questions cribles thématiques — Situation des universités françaises à l'heure de la rentrée 2013

Geneviève Fioraso :

Monsieur le sénateur, je l’ai dit, la priorité du Gouvernement, outre la recherche, c’est la réussite des étudiants, laquelle dépend beaucoup de leur environnement. En trois ans, nous avons dégagé plus de 400 millions d’euros en plus des moyens inscrits au budget, qui ont eux-mêmes augmenté de 2, 2 % entre 2012 et 2013 et de 1 % entre 2013 et 2014.

Ces 400 millions d’euros se décomposent ainsi : 150 millions d’euros en fin de gestion 2012 pour couvrir l’impasse qu’avait faite le précédent gouvernement sur le versement du dixième mois de bourse, auxquels s’ajoute une revalorisation de l’ensemble des échelons des boursiers de 2, 1 % à la rentrée 2012 ; en 2013, nous avons revalorisé également les bourses à hauteur de 150 millions d’euros ; enfin, 157 millions d’euros supplémentaires ont été inscrits au budget pour 2014. Au total, cela représente donc un effort de 457 millions d’euros en trois ans.

Pour 2013 et 2014, nous avons voulu agir sur les aspects qualitatifs, en concertation avec les étudiants. Nous avons visé les deux catégories qui paraissaient les plus désavantagées pour réussir leurs études en raison de leurs conditions de vie, à savoir le bas de la classe moyenne et les familles les plus précaires.

Dans la première catégorie, on trouve les familles dont les revenus sont insuffisants pour financer les études de leurs enfants, mais suffisamment élevés pour les écarter du bénéfice d’une allocation mensuelle. C’est pourquoi nous avons instauré une aide mensuelle de 100 euros au bénéfice de ces jeunes-là, soit 1 000 euros sur dix mois, afin de leur éviter de travailler plus de quinze heures par semaine. On sait en effet que, au-delà de ce seuil hebdomadaire de quinze heures de travail en plus du cursus universitaire, les études sont compromises.

Pour ce qui est des jeunes issus de la seconde catégorie visée, celle des familles les plus précaires, nous avons augmenté de 23 % les bourses.

Enfin, nous avons visé les jeunes désocialisés, qui sont souvent en rupture familiale, en leur attribuant une allocation comprise entre 4 500 euros et 5 500 euros. Ils sont 7 000 bénéficiaires à ce jour.

Au total, ce sont 100 000 jeunes qui sont concernés par ces nouvelles bourses. Au cours du quinquennat, nous entendons amplifier ces dispositifs d’aide jusqu’à la mise en place d’une allocation d’autonomie.

Enfin, je veux dire un mot de la caution locative, qui concerne, à titre expérimental, 2 000 jeunes cette année, 20 000 l’an prochain. Elle bénéficie du soutien du Crédit coopératif, du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche et de la Caisse des dépôts et consignations.

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