Je vous remercie de m’interroger sur l’Université des Antilles et de la Guyane qui, comme vous le savez, est répartie sur trois sites, en Guadeloupe, en Guyane et en Martinique. Elle est en outre, et je vous remercie de l’avoir signalé, en correspondance avec les autres universités des Caraïbes, partenariats qu’elle devrait certainement développer davantage encore.
Ces universités font l’objet de toute notre attention car, dans le cadre de la lutte contre le réchauffement climatique et de la préparation de la transition énergétique, nous voulons davantage développer les recherches et les formations dans le domaine marin. Nous utilisons finalement assez peu nos côtes et les outre-mer sont dans une excellente position pour le faire. C’est ce que certains, parmi lesquels mon collègue Frédéric Cuvillier, ministre délégué notamment chargé de la mer, appellent la « croissance bleue ». Il y a là, me semble-t-il, un véritable potentiel de croissance, de développement de ces universités, potentiel qui aujourd’hui est vraiment insuffisamment développé.
Tout cela doit donc se discuter dans le cadre d’un contrat de site.
Quel est le calendrier retenu ? Comme vous le savez, la loi a été promulguée le 22 juillet. Un certain nombre de décrets seront publiés rapidement, dans les six mois. En ce qui concerne l’Université des Antilles et de la Guyane, nous avons dix-huit mois pour parvenir à une synergie, à une coopération entre les trois sites, mais il faut savoir que, compte tenu de leurs relations, de longues discussions sont parfois nécessaires pour aboutir à des convergences.
Nous allons donc débuter dans les semaines qui viennent la concertation sur place, avec les collectivités territoriales, naturellement, mais surtout avec les acteurs de l’université, et en particulier avec sa présidente, de façon à élaborer un projet collectif et commun qui réponde aux besoins très importants des jeunes des territoires ultramarins, là où les chômeurs sont plus nombreux et les besoins en qualification significatifs.
Tout cela doit se faire dans l’optique d’un développement durable et partagé. En effet, nous devons davantage utiliser les potentialités de ces outre-mer qu’aujourd'hui nous ne considérons pas suffisamment comme des facteurs de développement.
Par conséquent, nous serons bien au rendez-vous, mesdames, messieurs les sénateurs, et j’espère pouvoir compter également sur votre contribution !