Je vous remercie pour ces interventions qui, par le récit des expériences de chacun, enrichissent la connaissance collective.
Pour répondre aux questions qui m'ont été posées, les syndicats comme tous les corps intermédiaires ont une faible influence en Lettonie. Au cours de la période de mise en oeuvre de la politique d'austérité, quelques manifestations ont été organisées et n'ont entraîné que peu de désagréments, tout juste un carreau cassé.
Ensuite, la Lettonie est un pays peu endetté puisqu'il connaît un taux d'endettement public de seulement 44 % du PIB, que beaucoup d'autres pays européens lui envient.
Je partage également le souhait de développement des partenariats avec des pays comme la Lettonie qui peuvent servir de passerelles vers d'autres régions du monde.
Il est vrai que la France et la Lettonie ont développé de forts liens d'amitié. Lors de mon déplacement, j'ai d'ailleurs pu constater que la France avait une bonne image et que sa position en faveur d'une forte régulation de l'activité bancaire et financière en Europe était assez bien partagée. Les autorités lettones rencontrées rejoignent aussi davantage la ligne franco-allemande portée sur la recherche de régulation que la ligne anglaise, plus libérale.
S'agissant de Riga, comme Jean Germain, j'ai pu constater que c'était effectivement une ville sympathique, avec une vie étudiante et festive importante.
La pétition lancée pour demander l'organisation d'un référendum sur l'intégration dans la zone euro a rencontré peu de soutien dans les mouvements politiques et n'a pas réellement mobilisé la population. Le parti russophone, qui cherche à élargir sa base électorale au-delà des barrières linguistiques, se déclare hostile à l'intégration tout en s'y opposant assez mollement.
Il semble finalement que tout le monde souhaite intégrer la zone euro sans vouloir le dire et parfois à reculons. Il ne faut pas oublier que les fonds structurels européens ont apporté beaucoup au pays, avec l'octroi de 450 euros par an et par habitant.