Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, je veux mêler ma voix à tous ceux qui se sont exprimés au cours de ce débat et saluer la pertinence de ce dernier, ainsi que du vote de cette proposition de résolution européenne. Celle-ci a été déposée par notre collègue Éric Bocquet, à la suite du travail qu’il avait déjà engagé auprès de la Commission européenne, avec le vote à l’unanimité qui a été rappelé tout à l’heure.
La directive de 1996, accueillie à l’époque avec certaines turbulences, compte tenu de la médiatisation qui l’avait accompagnée, était une bonne idée. Cependant, au fil du temps, cette bonne idée est devenue une mauvaise réalisation, car elle a fait l’objet d’un certain nombre de détournements.
La libre circulation des biens et des personnes est la richesse, au sens propre et figuré, de l’Union. La circulation des personnes, qui était au cœur de la stratégie de Lisbonne, est, à mon avis, une dimension du marché intérieur insuffisamment développée. Malheureusement, des dérives ont généré de la xénophobie et du populisme, comme nombre d’entre nous l’ont rappelé.
Or le populisme n’est jamais que l’antichambre de troubles ou de désordres sociaux. L’histoire nous l’a malheureusement enseigné. J’espère qu’elle ne se répétera pas, mais, par les temps qui courent, il est bon de le rappeler. Ainsi, je me réjouis de la directive d’exécution de mars 2012.
Je tiens également à saluer les propos de la présidente de la commission des affaires sociales, Annie David, qui – je le dis avec un peu d’humour – a souligné l’intérêt de s’inspirer de certains aspects de la politique menée par notre voisin et principal partenaire, l’Allemagne. Il est vrai que, en la matière, celle-ci rencontre beaucoup moins de difficulté à agir. J’invite donc notre collègue à poursuivre sa réflexion !