Monsieur le président, mesdames, messieurs les sénateurs, je suis heureux de me retrouver devant vous pour débattre du prochain Conseil européen, qui se tiendra les 24 et 25 octobre à Bruxelles. Trois points principaux seront à l’ordre du jour.
Premièrement, la dimension thématique de ce Conseil européen portera sur la stratégie numérique européenne, avant que les chefs d’État et de gouvernement n’abordent la politique de sécurité et de défense commune au mois de décembre 2013, la stratégie industrielle au mois de février, puis les questions énergétiques et climatiques au mois de mars 2014.
Deuxièmement, nous évoquerons l’approfondissement de l’Union économique et monétaire par la mise en place d’indicateurs sociaux, sujet auquel la France attache une grande importance.
Troisièmement, suite aux événements dramatiques survenus au large de l’île de Lampedusa, nous avons souhaité, avec l’Italie, que ce point soit ajouté à l’ordre du jour.
À mon sens, il convient d’examiner ces thématiques, tout au moins les deux premières, au regard des objectifs de croissance et de solidarité qui sont ceux du Gouvernement et qui justifient nos combats depuis maintenant dix-huit mois.
Comme j’ai eu l’occasion de le rappeler lors de notre débat au mois de juin dernier, notre cap est la réorientation de l’action de l’Union européenne, réorientation qui nous a fait passer d’une austérité à perte de vue à une politique équilibrée entre sérieux budgétaire, d’un côté, et investissements d’avenir au service de la croissance et de l’emploi, de l’autre. D’ailleurs, cela se traduit dans le projet de loi de finances pour 2014.