Intervention de Yvon Collin

Réunion du 16 octobre 2013 à 14h30
Débat préalable à la réunion du conseil européen des 24 et 25 octobre 2013

Photo de Yvon CollinYvon Collin :

Les investisseurs internationaux consentent à l’Irlande des prêts à des taux de 4, 15 %, contre 15 % au début du plan de sauvetage. C’est rassurant, et nous pouvons espérer le même sort pour l’Espagne, la Grèce, Chypre et le Portugal.

Pour autant, comme je le disais à l’instant, il ne faut pas oublier l'un des principaux objectifs de l’Europe, inscrit dans le préambule du traité sur l’Union européenne, qui affirme que ses dirigeants sont « désireux de promouvoir le progrès économique et social de leur peuple ».

L’Europe a endossé son rôle de pompier ; elle doit désormais être porteuse d’espérance. Dans cette perspective, la semaine prochaine, le Conseil européen fera le point sur les efforts déployés pour favoriser la croissance et l’emploi.

Le Conseil du mois de juin s’était notamment penché sur l’emploi des jeunes. Il s’agit d’une préoccupation forte du Président de la République, que ce dernier a su relayer avec conviction au niveau européen.

Avant l’été, lors du débat préalable au Conseil européen des 27 et 28 juin, j’ai eu l’occasion de vous interroger, monsieur le ministre, sur le thème de la lutte contre le chômage des jeunes. Des annonces avaient été faites, concernant notamment la mobilisation de la dotation de 6 milliards d’euros prévus dans le « paquet jeunes ». Quelques mois après ces décisions, le décaissement des fonds est-il intervenu ?

Je souhaite également savoir si la gouvernance actuelle des fonds structurels est véritablement adaptée à la situation d’urgence de l’emploi des jeunes en Europe. Près de 23 % d’entre eux sont aujourd’hui au chômage, contre 15, 5 % en 2007.

Je compte sur votre action ferme et résolue, et nous savons votre détermination, pour que la France contribue à la mise en œuvre rapide d’instruments pertinents pour intégrer tous les jeunes sur le marché du travail.

Mes chers collègues, depuis sa création, l’Europe est un chantier permanent. La crise économique l’a durement secouée, mais nos institutions ont montré leur capacité à rebondir.

Je suis un Européen convaincu et il me revient, comme à tous ceux qui partagent l’idée européenne, de ne pas laisser la place aux discours populistes et antieuropéens, qui sont à contre-courant de ce que les États ont bâti depuis 1957. Car, malgré les soubresauts, l’Europe reste un espace de paix et de démocratie.

Elle demeure aussi un espoir de prospérité, au point que certains rêvent de la rejoindre, malheureusement jusqu’au péril de leur vie. §

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