La nouvelle charte ne devrait pas demander aux seules collectivités publiques de consentir à des efforts et le monde associatif n'est pas toujours exemplaire, notamment en sa qualité d'employeur. Les rapports entre le monde associatif et politique, au niveau local, ont toujours été, d'une certaine manière, relativement ambigus, comme j'ai pu le constater, en 1977, avec l'ancienne Association pour la démocratie, l'éducation locale et sociale dont l'objectif était de former et d'accompagner les futurs élus. Une fois parvenus aux responsabilités, les responsables locaux issus du monde associatif ont très vite changé de regard sur les associations. Le fait que l'apprentissage de la gestion collective puisse être assuré par l'engagement associatif me paraît tout de même une bonne chose.
Comment peut-on aider les associations dans leur rôle d'employeur ? L'existence de structures fédératives, qui viennent en soutien aux associations gestionnaires, me paraît, à cet égard, une bonne chose. Dans certains cas, on peut faire appel à des cabinets de conseil en management, comme pour les entreprises privées, mais une connaissance approfondie du milieu associatif permet de résoudre, au cas par cas, la grande diversité des problèmes rencontrés, que ce soit entre les bénévoles et les salariés, ou encore entre les conseils d'administration et les instances dirigeantes.
S'agissant de la transparence, il est important de prendre en compte, sans excès, l'ensemble des moyens mis à disposition des associations, y compris les locaux que les règles européennes nous obligent à comptabiliser. Le monde associatif doit être conscient de la nécessité du renouvellement de ses instances dirigeantes dont la volonté est cruciale pour conduire une telle démarche.
Le dispositif en vigueur en faveur du mécénat me paraît suffisant, compte tenu du contexte économique actuel et des déductions fiscales existantes pour l'impôt sur le revenu et l'impôt de solidarité sur la fortune.