Je ne sais si tout va bien comme le disait tout à l'heure le rapporteur, toutefois je suis sûr que la lisibilité politique s'est accrue depuis votre arrivée, madame la ministre, et que la volonté, la rigueur se sont substituées au saupoudrage qui prévalait durant la législature précédente. Oui, nous étions en grande difficulté sur le CNDS dont l'essentiel du financement allait aux grands équipements : vous avez eu la volonté de le réorienter, pour que nos concitoyens puissent assouvir leur passion, partout dans la vraie vie.
S'agissant du stade de France, je salue votre engagement qui a permis d'aboutir à un accord. Certes, cet accord ne porte que sur quatre ans, mais il permet d'ores et déjà de réaliser une économie de 16 millions d'euros dans un contexte budgétaire difficile. Nous voulons croire qu'au terme de ces quatre années, nous parviendrons à un accord définitif. À ce propos, je voulais vous interroger sur la création envisagée d'un deuxième grand stade en Ile-de-France alors que le stade existant n'a pas de club résident. Le rapport que M. Todeschini et moi-même venons de déposer indique que cette question mérite réflexion. L'investissement public pour le Stade de France ayant été considérable, il serait peut-être souhaitable que la Fédération française de rugby puisse renouer avec le consortium gestionnaire de l'équipement, pour tenter de parvenir, là aussi, à un accord.
Pouvez-vous nous dire où nous en sommes dans la préparation de l'Euro 2016 et quels sont les sites regardés avec le plus d'attention ? Quels ont été les échanges avec la Commission ? J'espère que le calendrier de construction ne sera pas perturbé.
Je partage votre volonté politique sur les 75 % : c'est une affaire de solidarité nationale. La puissance publique met à la disposition des clubs professionnels des équipements dont la qualité va encore être améliorée pour cette compétition. Il est essentiel que leur gestion leur assure des revenus diversifiés.
Enfin, puisque vous m'avez fait l'honneur de m'inviter au groupe de travail sur le fair-play financier, je souhaite que les présidents de clubs se penchent sur l'évolution de leur masse salariale et que la France sache dire stop.