Ministre de la jeunesse et de l'éducation populaire, vous revalorisez des principes auxquels nous sommes attachés. Oui, il faut participer au redressement de la France, mais l'avenir de la jeunesse ne tient pas seulement à leur employabilité : elle a besoin de s'émanciper en développant cette culture de l'audace et en cultivant l'envie d'entreprendre qui la rendra encore plus employable demain. À cet égard, les réseaux Information Jeunesse s'inquiètent d'être absorbés dans les services publics de l'orientation dont la création vient d'être annoncée alors qu'ils ont une vocation beaucoup plus généraliste.
Le service civique souffre surtout de son succès : dans mon département, il n'est plus possible d'en signer, faute de moyens. Pourquoi ne pas lancer des passerelles avec les universités ? Les étudiants ne sont pas voués à des pratiques besogneuses ou excessivement ludiques : eux-aussi recherchent une reconnaissance de leur engagement volontaire dans des missions d'intérêt public.
Vous replacez l'éducation populaire au coeur de la mise en oeuvre des projets éducatifs territoriaux. De nombreux jeunes y gagneront en considération parce que les métiers de l'éducation et de l'animation ne sont pas des sous-métiers, contrairement à ce que nous avons entendu tout à l'heure. Ma commune a mis en place la refondation de l'école dès la rentrée, stabilisant ainsi des emplois : ceux qui les occupent sont très fiers de leur mission.
Rassurez-nous sur le devenir des ressources humaines de votre ministère. Quoique précieuses, elles ont été dispersées par la révision générale des politiques publiques (RGPP). Nous en avons besoin.