Lorsqu'on parle d'agriculture et de budget, on ne peut parler de la France sans parler de l'Europe. C'est l'ensemble des contributions nationales et européennes qui permet d'intervenir de manière importante dans le secteur agricole. Je me réjouis pour les agriculteurs que les crédits de la PAC aient été globalement préservés. Ce n'était pas gagné d'avance. Si le budget de la PAC avait diminué, cela aurait été une catastrophe. Ce n'est pas le cas.
À nous maintenant de construire la politique agricole que nous voulons, en mettant en oeuvre les instruments mis à disposition comme les paiements distributifs, ou en développant l'agroécologie. Il faut une agriculture durable d'un point de vue économique mais aussi une agriculture qui fasse vivre les agriculteurs. La majoration des premiers hectares est un bon outil dans ce sens. Bien sûr, cela implique des contreparties pour certains. Mais le choix d'une convergence à 70 % en fin de période d'application de la nouvelle PAC donne de la souplesse pour absorber la réforme. Si nous voulons demain encore des agriculteurs présents sur les fermes et des jeunes, il faut majorer la prime aux premiers hectares. Enfin, si nous voulons installer des jeunes, il faut faire de la formation et ce budget 2014 le permet.