Vous avez par avance répondu à beaucoup de nos interrogations. Alors que l'impératif de rétablissement des comptes publics contraint l'ensemble des ministères à faire des efforts, le budget 2014 de l'agriculture est certes en réduction, mais cette réduction est limitée et permet de préserver les grandes priorités de la politique agricole. Elle s'explique au demeurant largement par l'augmentation de cofinancements européens de dispositifs demandant ainsi moins de crédits au budget de l'État. Je salue la volonté politique de soutenir l'installation des jeunes agriculteurs, de développer les mesures agroenvironnementales, de soutenir l'élevage, de maintenir la priorité à la sécurité sanitaire, de développer l'enseignement agricole en augmentant les effectifs d'enseignants, ou encore de créer un fonds stratégique de la forêt et du bois. Il y a bien une volonté politique dans ce budget.
J'ai quelques questions : pourriez-vous apporter des précisions concernant la taxe de défrichement qui doit abonder le fonds stratégique de la forêt et du bois ? Estimez-vous que les crédits de crise, notamment les crédits Agridiff, sont suffisant et combien de crédits a-t-on consommé sur cette enveloppe cette année ? La modernisation des bâtiments agricoles reste une priorité, mais l'enveloppe destinée au plan de modernisation des bâtiments agricoles (PMBE) pour 2014 est-elle adaptée ? Les autorisations d'engagement sont en baisse. Cela ne risque-t-il pas d'entraîner un affaiblissement du dispositif dans les prochaines années ? Nous avions constaté l'année dernière que les crédits d'intervention de FranceAgrimer étaient à un étiage très bas. Le maintien de l'enveloppe est permis par le versement de 10 millions d'euros depuis le compte d'affectation spécial développement agricole et rural (CASDAR). Ces moyens seront-ils suffisant pour agir sur les filières ? Enfin, l'augmentation des cofinancements provenant du deuxième pilier de la PAC est une bonne chose, mais l'enveloppe disponible est-elle suffisante pour faire face à l'ensemble des besoins des dispositifs existants, ou encore à la revalorisation de 15 % de l'ICHN ?