La crise de l'agroalimentaire en Bretagne s'explique d'abord par les faiblesses de l'outil industriel d'abattage-découpe de porc et de poulet.
Dans la filière avicole, la crise était annoncée, car nous savions au moins depuis 2008 que les restitutions aux exportations allaient disparaître. Michel Barnier l'avait dit à cette époque. Les industriels n'en ont pas tenu compte et ont pratiqué la fuite en avant, espérant contraindre les pouvoirs publics à les sauver. Certains ont de plus tenté, sans succès, de se diversifier en Amérique du Sud.
Notre marché intérieur de produits avicoles est approvisionné à plus de 45 % par des viandes d'importation, y compris en provenance de l'Union européenne, et en particulier de l'Allemagne. C'est paradoxal car nous avons des capacités de production. Que faire à court et à moyen terme pour adapter l'outil industriel ?
Concernant la méthanisation, qui est un facteur de compétitivité pour les élevages allemands, en particulier les élevages porcins, certains producteurs font part de résistances de la part d'Électricité de France (EDF). Qu'en est-il réellement ?
Le président de la République a annoncé un fonds de modernisation des bâtiments d'élevage. Ce plan ciblera-t-il des types particuliers de bâtiment et des types particuliers d'élevages ? Comment cet engagement se concrétise-t-il dans le budget 2014 ?
Enfin, existe-t-il un espoir d'avancer au niveau européen sur la question des travailleurs détachés ?