Je me réjouis de la mise en place d'un réseau des anciens boursiers et chercheurs qui ont bénéficié d'un soutien du gouvernement français. C'est un élément important pour le développement de notre stratégie d'influence et nous le demandions depuis longtemps. Nous investissions dans la formation d'étudiants et nous ne conservions aucun lien avec eux.
Je rejoins l'appréciation d'Yves Pozzo di Borgo sur la nécessité d'attirer les meilleurs éléments dans nos établissements et de les orienter vers des filières qui correspondent autant au besoin de développement de ces pays que des besoins de la France. Il est dommage que le contrat d'objectifs et de moyens ne développe pas une réflexion sur les filières à privilégier, notamment scientifiques ou des hautes technologies. Nous avons besoin de mettre l'accent sur ces formations.
A la lecture du document, je vois qu'on fait la promotion de la possibilité de suivre des enseignements en anglais. Même si c'est un élément de la loi Fiorasso, il me semble que nous devons continuer à nous battre pour la pratique de la langue française et sur le développement de la francophonie.
Enfin, il me paraît important dans cette politique d'attractivité de faire un lien avec les conditions d'attribution des visas. Tout se rejoint. Je reviens d'Iran, où nombre de médecins et de scientifiques de haut niveau francophones auraient souhaité venir en France pour se former ou effectuer des recherches et se sont vu refuser un visa sans examen en fonction d'a priori négatifs. Il faut que nous soyons vigilants. Beaucoup de jeunes sont découragés parce qu'ils ont investi dans des formations intensives en français auprès des alliances françaises ou des instituts français et se voient refuser un visa. On devrait en tenir compte davantage.