Intervention de Victorin Lurel

Délégation sénatoriale à l'Outre-mer — Réunion du 13 novembre 2013 : 1ère réunion
Loi de finances pour 2014 — Audition de M. Victorin Lurel ministre des outre-mer

Victorin Lurel, ministre :

Certains seulement !

A cette date, nous comptabilisons 17 M€ de factures en instance et un montant de factures à recevoir encore incertain. Cela ne fait pas nécessairement 35 millions. Mais quoiqu'il en soit, nous avons obtenu le « dégel » des crédits mis en réserve ce qui va permettre de débloquer des crédits dès Novembre.

Attention aux manipulations, comme en Guadeloupe, où le BTP a défilé dans les rues. On a manipulé et l'État et les entreprises. Une SEM, la Semsamar, a adressé des courriers à ses débiteurs annonçant qu'elle arrêtait ses paiements en raison des retards de l'État. Celui-ci a été brocardé dans un climat d'agitation sociale. Or, 80 millions de prêts ont été accordés à cette SEM par la CDC et la caisse d'épargne pour tenir compte des délais de paiement ! La même SEM tente aujourd'hui une manoeuvre identique en Guyane car elle a des ennuis avec la Mission interministérielle d'inspection du logement social (Milos) à propos de sursalaires payés à sa directrice. Celle-ci est gratifiée d'une rémunération très importante, comparable à celle de de dirigeants de groupes qui dégagent un chiffre d'affaires un peu supérieur... Avant de critiquer l'État, nous devons tous travailler à la moralisation de la vie économique outre-mer.

Pour 2014, les 32 millions inscrits en crédits de paiement pour 2014 sont à mon sens suffisants car ils correspondent à un doublement de la dotation 2012. Nous nous sommes donné les moyens de répondre aux urgences sociales et financières de la Guyane. Pour ce qui est de la fin de l'année 2013, je vous renvoie au projet de loi de finances rectificative, qui comprend 20 millions d'ouverture de crédits. Ainsi, en fin d'exécution, j'aviserai.

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