S'attaquer à cet important sujet est tout à l'honneur de notre commission. Il faudra faire évoluer l'assiette de la CSG, qui rapporte 90 milliards d'euros, contre cinquante à soixante milliards pour l'impôt sur le revenu. Le Parlement doit en discuter. Rapprocher un impôt proportionnel d'un impôt progressif, c'est un peu la quadrature du cercle, mais c'est aussi une manière de moderniser notre fiscalité en généralisant le prélèvement à la source, grâce auquel les ménages connaîtront exactement leur revenu mensuel disponible, tout en s'affranchissant de l'année de retard, ou d'avance, à laquelle le système de déclaration aboutit. Le débat sur les prélèvements obligatoires gagnera en objectivité. Le Sénat, à force de refuser de discuter la deuxième partie des projets de loi de finances, risque d'apparaître comme une chambre lointaine. Ce débat nous remettra à la pointe de la réflexion sur la fiscalité.