Intervention de Roger Karoutchi

Réunion du 23 novembre 2013 à 14h30
Loi de finances pour 2014 — Articles additionnels après l'article 7 quater suite

Photo de Roger KaroutchiRoger Karoutchi :

Qu’on ne veuille pas aller dans un McDonald’s, commander tel ou tel plat, se rendre dans un jardin zoologique ou dans un musée, c’est une affaire de choix. Quand il s’agit d’aller travailler, en revanche, les salariés n’ont pas le choix ! En Île-de-France, en particulier, ils sont obligés d’emprunter le métro, le RER ou le train de banlieue.

Le relèvement du taux de la TVA à 10 % sera absolument irrattrapable pour les organismes qui gèrent les transports publics de voyageurs : le Syndicat des transports d’Île-de-France, le STIF, et les régies de transports qui existent en province. En d’autres termes, c’est l’usager, et lui seul, qui paiera !

Alors que, en Île-de-France, la hausse des coûts pour les voyageurs est déjà estimée à 3 % par an pendant cinq à dix ans, en raison de la construction du Grand Paris Express, l’augmentation prévue par le Gouvernement alourdira encore les hausses de tarifs pour les usagers. Les salariés franciliens sont 5 millions à devoir prendre le train, le RER ou le métro pour aller travailler ; monsieur le ministre, vous leur annoncez que leurs dépenses de transport augmenteront de pratiquement 4 % par an au cours des cinq prochaines années.

Or de qui s’agit-il ? Pas des riches, ni même des classes moyennes supérieures : il s’agit de salariés contraints d’emprunter les moyens de transports publics.

D’un côté, le Président de la République proclame, dans les conférences de l’environnement, qu’il faut réduire la consommation d’énergie ; de l’autre, on incite les gens à se servir de leur voiture plutôt que des transports publics. Ce n’est pas possible : il faut choisir !

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