Intervention de Yannick Vaugrenard

Commission des affaires économiques — Réunion du 3 décembre 2013 : 1ère réunion
Politique industrielle — Audition de M. Arnaud Montebourg ministre du redressement productif

Photo de Yannick VaugrenardYannick Vaugrenard :

Je n'ai pas compris le sens de l'intervention de M. Grosdidier. Il commence par fustiger la polémique avant d'y céder lui-même dans tout le reste de son intervention. Je vous remercie, Monsieur le ministre, pour votre ambition et votre volontarisme. Notre pays en a besoin.

Ma première question concerne l'inadéquation entre la formation et les besoins des entreprises. La formation industrielle est dévalorisée dans notre pays, n'est-il pas temps de la remettre à plat, sur tout le territoire ? Donnons un coup de pied dans cette fourmilière.

Nous faisons appel à des travailleurs détachés, en provenance notamment des pays de l'Est. Il y a là une concurrence déloyale et un dumping de la part d'autres pays européens, notamment dans l'agroalimentaire. Vous avez encouragé à combattre la bruxellose mais la politique industrielle doit se faire avec les autres pays européens, elle ne se fera pas sans eux ni contre eux. On n'attrape pas les mouches avec du vinaigre ! En la matière, la véritable ambition ne serait-elle pas une politique européenne ? Y a-t-il des évolutions possibles des droits sociaux en Europe, à l'image de l'introduction d'un salaire minimum en Allemagne?

Chez moi, une grande entreprise de construction navale est détenue à la fois par l'État français et par des banques coréennes, lesquelles veulent aujourd'hui sortir du capital. L'État, d'une manière générale, doit-il s'interdire d'entrer au capital des entreprises, éventuellement de manière temporaire, pour éviter une prise de contrôle étrangère de notre outil industriel ?

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