Intervention de Vincent Monadé

Commission de la culture, de l'éducation et de la communication — Réunion du 3 décembre 2013 : 1ère réunion
Audition de M. Vincent Monadé président du centre national du livre cnl

Vincent Monadé :

L'édition de théâtre et de poésie, ainsi qu'une grande partie de l'édition de revues et de sciences humaines, sont dans une situation extrêmement inquiétante ; l'édition de poésie, par exemple, n'est en effet absolument pas rentable. Si la commission « poésie » du CNL disparaissait, une très grande partie de l'édition de poésie de ce pays ne survivrait pas.

A la suite au rapport de l'IGAC, j'ai pris la décision de rouvrir le chantier de la réforme des aides et des commissions du CNL. Je réunis à cet effet, le 6 décembre prochain, l'ensemble des présidents de commission. Certains étant sortants, je leur ai demandé, s'ils le souhaitent, de poursuivre leur mission jusqu'à la fin de la réforme, pour une durée de six mois à un an, afin d'établir un certain nombre d'ateliers de travail dans lesquels nous discuterons de la réforme des commissions et des aides du CNL, en ouvrant largement les débats aux parlementaires.

L'idée d'une commission portant sur les revues est purement et simplement abandonnée : on ne peut juger dans une même commission d'une revue de littérature spécialisée et d'une revue scientifique de haut niveau. Les commissions relatives à la poésie et au théâtre devront être maintenues ou, si elles sont amenées à évoluer, le faire avec la garantie donnée aux poètes et aux écrivains de théâtre que les enveloppes budgétaires qui y sont consacrées seront sanctuarisées.

S'agissant de la numérisation des oeuvres indisponibles du XXe siècle, lors d'une rencontre avec le Bureau du Syndicat national de l'édition (SNE), j'ai annoncé que le CNL serait présent à hauteur des 9 millions d'euros prévus. À propos du blocage portant sur 430 000 euros, dont nous disposons par ailleurs pour la numérisation des fonds patrimoniaux des éditeurs, j'ai indiqué que le CNL soutiendrait la société constituée autour du Cercle de la librairie qui gérera les fonds non administrés par les éditeurs eux-mêmes à cette hauteur.

J'ai appris hier, du cabinet de la ministre de la culture et de la communication, que l'ensemble du dispositif aurait été validé. La confirmation officielle ne devrait pas tarder. Un accord financier global, dans lequel les éditeurs interviennent pour 1,6 million d'euros, a été trouvé. Je pense que le CNL a joué son rôle en débloquant la situation.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion