Intervention de Corinne Bouchoux

Réunion du 10 décembre 2013 à 15h00
Programmation militaire pour les années 2014 à 2019 — Article 2, amendements 7 31 2019

Photo de Corinne BouchouxCorinne Bouchoux :

Je veux d'abord saluer la courtoisie et la sérénité des débats de cet après-midi, et surtout dire la satisfaction que nous ont procurée les propos du président Jean-Louis Carrère et de M. le ministre à la suite de l'intervention tout à fait pertinente de notre collègue Leila Aïchi, qui est habituellement, dans notre groupe, chef de file sur les questions de défense.

Ces amendements s’inscrivent dans le droit fil de notre interpellation concernant l'absence d'une discussion suffisamment ample, à nos yeux, sur la dissuasion nucléaire.

L’amendement n° 7 rectifié tend à la remise d'un rapport avant le 31 décembre 2019 sur le coût du démantèlement des composantes sous-marine et aéroportée de la dissuasion nucléaire. Nous sommes tout à fait conscients que ce coût est colossal. Peut-être est-il aussi un obstacle à la mise en place de la politique que nous appelons de nos vœux. Pour autant, la peur n’évite pas le danger et nous aimerions avoir un éclairage précis sur ce dossier.

Quant à l’amendement n° 8 rectifié, il tend à rouvrir le débat sur la place de la dissuasion nucléaire dans notre stratégie de défense. Ce débat devrait se tenir non pas au sein de la commission des affaires étrangères, entre experts de grande qualité, mais en séance publique, de manière que tous les membres de la Haute Assemblée puissent y prendre part.

Même si nous ne nourrissons que peu d'espoirs quant au sort de ces deux amendements, nous aimerions qu’ils permettent au débat de réaliser une sorte de saut qualitatif. Il existe une pluralité d'approches sur ce sujet et nous pensons que la « biodiversité », y compris lorsqu’il s’agit des visions de la défense, est une richesse pour le pays : ce n’est en aucun cas un handicap ou une faiblesse.

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