C'est exact.
La loi de finances initiale pour 2013 prévoyait un déficit de 61,5 milliards d'euros, soit une réduction de 25,6 milliards par rapport à l'exécution 2012. Il été révisé à 68,3 milliards lors de la présentation du programme de stabilité du fait de la moindre croissance économique. Le présent projet prévoit un déficit de - 71,9 milliards d'euros, soit une dégradation de 3,5 milliards d'euros par rapport au programme de stabilité. Ces prévisions sont identiques à celles du révisé 2013 associé au projet de loi de finances pour 2014. L'encours total de la dette de l'État, hors Sécurité sociale et autres administrations, passerait ainsi de 1 386 milliards d'euros fin 2012 à 1 459 milliards d'euros fin 2013.
Le besoin de financement de l'État atteindrait 185,8 milliards d'euros en 2013, soit une augmentation de 14,5 milliards d'euros, c'est-à-dire de 8,5 %, par rapport à la loi de finances initiale, qui résulte principalement de la révision à la hausse du déficit budgétaire et de la reprise par l'État de la dette de l'EPFR.
Ce besoin de financement est stable par rapport à 2011 et 2012. Le contexte financier, favorable, maintient la dette française à de faibles taux d'intérêt. Ainsi, lors de la dernière adjudication de dette à moyen et long terme, le 5 décembre dernier, l'écart de rendement, ou spread, sur les titres à dix ans de la France et de l'Allemagne a atteint ses plus bas niveaux de l'année, autour de 40 points de base. Selon l'Agence France Trésor, le taux moyen pondéré à l'adjudication, toutes maturités confondues, s'établissait au 25 novembre à 1,53 %, alors que le précédent record avait été atteint à 1,86 % en 2012. Cela confirme l'absence d'impact de la dégradation de la note de la France par l'agence Standard & Poor's sur le coût de financement de la dette.