Intervention de Richard Beddock

Délégation aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes — Réunion du 12 décembre 2013 : 1ère réunion
Violences à l'égard des femmes dans les territoires en conflit — Table ronde des soignants et de l'aide humanitaire

Richard Beddock, vice-président exécutif de Gynécologie sans frontières :

En France, comme ailleurs, il n'y a pas assez de soignants dans la périnatalité, et nous n'avons pas suffisamment conscience des conséquences que cela entraîne. L'éducation sexuelle est insuffisante dans tous les pays, comme l'est la formation à l'égalité entre les sexes ou l'accès à la contraception. Ce manque de prévention fait le lit des violences. Pourquoi ces lacunes ? Parce que les éducateurs, les sages-femmes, les médecins manquent. Je reviens de Port-au-Prince où j'ai aidé à la réouverture de l'école de sages-femmes. Le sous-effectif est tel qu'il faut faire venir des sages-femmes d'Afrique pour faire fonctionner la maternité. Comment y aurait-il des moyens pour faire de la formation ?

MSF fait un travail magnifique sur le terrain, avec des moyens très organisés. Peut-être gagnerait-il à rechercher plus de lien avec des soignants locaux, si je puis me permettre cette réflexion. MSF est en mesure de fournir une analyse quantitative précieuse, quoique partielle faute de moyens humains pour recueillir les données. Quant au COMEDE, je me réjouis d'en voir des représentants car je pensais qu'il avait disparu... Leurs moyens, ce sont des « bons de la Semeuse » ! Pourtant, leur fonction est capitale : ils aident les femmes qui n'ont pas d'autre recours. Il faut les soutenir.

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