Intervention de Christian Forestier

Mission commune d'information sur les rythmes scolaires — Réunion du 26 novembre 2013 : 1ère réunion
Audition de Mme Odile Quintin et de M. Christian Forestier coprésidents du comité de pilotage de la conférence nationale sur les rythmes scolaires

Christian Forestier :

Les rythmes scolaires ne sont pas la seule cause de nos faibles résultats dans l'enquête Pisa. Notre échec scolaire est très typé : si 50 % des enfants réussissent bien, 30 % ont des difficultés scolaires, 20 % de très grandes difficultés, dès le cours préparatoire et le cours élémentaires. Ces 20 % sont très socialement identifiables. Ils n'ont pas la parole. Or ils sont les grandes victimes de la semaine de 4 jours car ils ne bénéficient pas d'activités à l'extérieur, comme le théâtre ou le poney, dont on parle quelque peu ces jours-ci.

Comment prétendre réformer l'école si nous sommes incapables de revenir à 4,5 jours ? On est confronté à un concentré d'hypocrisie ! Certes, le temps de journée des élèves est aussi celui de présence des enseignants. Ce qui s'est passé à Paris est scandaleux. Le nouveau recteur a subi des attaques d'une violence inacceptable dans une ville où la situation est quasiment idéale. Les professeurs des écoles ne font ni la musique, ni les arts plastiques, ni l'éducation physique, disciplines prises en charge par la mairie de Paris. On a entendu la bronca d'un syndicat qui, au niveau national, avait approuvé le retour à 4,5 jours.

La France des régions semble avoir eu une attitude plus constructive que la région parisienne - mal amplifié par les médias qui ont laissé penser à une immense désorganisation dans une conjonction d'intérêts corporatistes. Et une partie de la classe politique s'est engouffrée là-dedans parce que les circonstances s'y prêtent. N'en prenons pas prétexte pour revenir sur une réforme de bon sens.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion