Vous balancez entre optimisme et réalisme. Certes, les DASEN assurent que 93 % des communes ne rencontrent aucune difficulté, mais le constat mérite d'être nuancé. Le dialogue entre élus et enseignants, surtout s'il est historiquement installé, est un facteur crucial du succès de la réforme ; ailleurs, les chargés de mission que vous avez signalés sont particulièrement utiles parce que les maires se sentent isolés, pris entre des revendications contradictoires. Lors des réunions que j'ai tenues, les parents ont regretté de ne pas disposer d'un texte sommaire leur expliquant les motifs de la réforme. L'information n'a pu leur parvenir qu'à travers des enseignants ou des élus. C'est dommage ! Il faudrait sans doute regarder de ce côté-là...
Cette réforme bouleverse les schémas du fonctionnement de l'école, ainsi que l'organisation pédagogique du temps scolaire par les enseignants. Des modules de formations sont-ils prévus pour les accompagner dans la réforme ? Celle-ci ne sera efficace que si elle s'accompagne d'évolutions pédagogiques.
Enfin, une question que l'on nous pose souvent : quand l'école privée ne souhaite pas passer aux nouveaux rythmes scolaires, cela complique les choses pour la commune qui doit ouvrir simultanément l'école publique et le centre de loisirs ; y a-t-il une réponse réglementaire ?