Intervention de Jean-Paul Delahaye

Mission commune d'information sur les rythmes scolaires — Réunion du 3 décembre 2013 : 1ère réunion
Audition de M. Jean-Paul delaHaye inspecteur général de l'education nationale directeur général de l'enseignement scolaire au ministère de l'education nationale

Jean-Paul Delahaye, directeur général de l'enseignement scolaire au ministère de l'Education nationale :

La réforme inquiète, avez-vous dit. Ce qui m'inquiète, moi, c'est le bilan dressé par l'OCDE dans l'étude Pisa. Quel choc ! En neuf ans le nombre d'élèves en grande difficulté a augmenté de 30 % et nous sommes le pays où l'origine sociale détermine le plus les résultats scolaires. La réforme du temps scolaire, qui n'est qu'un aspect de la refondation de l'école, sera très utile aux enfants défavorisés. Ce temps mieux organisé, nous l'articulerons avec les écoles supérieures du professorat et de l'éducation (Espé), qui ont une fonction universitaire de recherche, avec l'Institut français de l'éducation (IFE), de Lyon, ainsi qu'avec les évaluations de la direction de l'évaluation, de la prospective et de la performance, tandis que la formation continue vulgarisera les acquis de la recherche pédagogique.

Il n'a pas été envisagé de revenir à vingt-six heures sur trente-six semaines car notre problème n'est pas le manque de temps scolaire, mais son utilisation. Il s'agit de déterminer le contenu des programmes. Tous les enseignants se plaignent de leur lourdeur, qui est une source de difficultés pour les enfants. Le Conseil supérieur des programmes doit formuler des propositions.

Oui, il faut que tout le monde soit motivé. Il nous appartient d'expliquer cette réforme, afin de dépasser les intérêts particuliers, tout en écoutant chaque intervenant. Il nous incombe également de ne pas creuser les écarts. Les élus que vous êtes le savent bien, les inégalités existent : seulement 20 % des enfants bénéficient d'activités périscolaires. Que font les autres, tout le mercredi, au pied des immeubles ? À cet égard, cette réforme sert de révélateur.

Au-delà du soutien financier, l'accompagnement de la réforme est pluricatégoriel au sein du ministère : des inspecteurs, mais aussi des professeurs des écoles.

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