Intervention de Philippe Dallier

Réunion du 18 décembre 2013 à 14h30
Loi de finances rectificative pour 2013 — Rejet d'un projet de loi en nouvelle lecture

Photo de Philippe DallierPhilippe Dallier :

Qu’y pouvons-nous, nous, l’opposition, si la courte majorité dont vous bénéficiez théoriquement au Sénat vous fait maintenant régulièrement défaut ? Car enfin, à qui la faute ?

À nous ou à un contrat de majorité qui n’existe pas ?

À nous ou à une sous-estimation de la gravité de la crise qui vous a conduits à prendre des engagements devant les Français que vous ne pouvez pas tenir ?

À nous ou à une politique fiscale illisible, qui fait dire, au mois de janvier 2013, à Jérôme Cahuzac que la réforme fiscale est faite et à Pierre Moscovici, au mois de septembre suivant, qu’il comprend le ras-le-bol fiscal des Français ?

À nous ou au Premier ministre, qui annonce la remise à plat de notre fiscalité et se fait recadrer par le Président de la République, dont on a cru comprendre – ce n’est pas rien ! – qu’il avait été placé devant le fait accompli ?

À qui la faute, monsieur le rapporteur général ? Rendre l’opposition responsable de cette situation, en la taxant de surcroît d’irresponsabilité, c’est manifestement aller trop loin et la ficelle est un peu grosse. En effet, chacun voit bien que vous trouvez là une excuse facile à un problème politique que ce Gouvernement ne sait pas résoudre.

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